Parlons-en (4) – La marionnette Michel encore et toujours à la manœuvre
Ainsi donc, c’est officiel : le sire Philippe a accepté la démission de Charles Michel, mais l’a en même temps chargé d’expédier les affaires courantes. Comment en est-on arrivé là ? Pas par hasard !
Les rétroactes
Dans un premier temps, Michel, l’œil braqué sur les sondages qui indiquent que le MR va passer sous la barre des 20% en Wallonie, a refusé de se soumettre à un vote de méfiance du Parlement fédéral.
Pourtant, il avait tout fait pour éviter ce vote. Sa proposition ? Rien de moins que de « constituer des coalitions de bonne volonté ». Avec quel(s) partenaire(s) ? Simplement, avec tout qui, à gauche ou à droite, serait prêt à lui faire la bise, en d’autres termes à lui faire confiance. Tellement indécent comme proposition que l’éditorialiste de la très flamingante Gazet van Antwerpen a écrit :
« Pendant plus d’une heure, Michel a fait le grand écart. Un pied dans l’accord gouvernemental de droite et l’autre à la recherche d’un soutien de gauche […] Faut le faire : expliquer un changement de cap fondamental après quatre ans. »
Cependant, la ficelle était vraiment trop grosse. Aussi, certain d’être mis en minorité par le Parlement, Michel, dépité, choisit de remettre sa démission au roi tout en ayant une idée derrière la tête.
Une manœuvre de plus
En effet, s’il y avait eu un vote de méfiance du Parlement, le roi n’aurait eu d’autre choix que de dissoudre la Chambre. Le feu vert était alors donné à des élections anticipées.
Et que fit le roi ? Il consulta tous azimuts. A peu près tous les partis furent reçus au palais, y compris le PvdA-PTB trop heureux d’être reçu par « Sa Majesté ». Quel bonheur que ces « colloques singuliers », comme on les nomme !
Finalement, ce vendredi à 14h, le roi a donc accepté la démission de Charles Michel et l’a chargé « d’expédier les affaires courantes » jusqu’en mai 2019.
C’est quoi ces fameuses affaires courantes ?
On ne sait pas trop bien, disent les
« constitutionnalistes ». Une chose est cependant certaine : puisque le gouvernement Michel II est minoritaire au parlement – cinquante-deux députés sur cent cinquante –, il va devoir naviguer à vue en espérant glaner des voix là où il peut et construire ainsi des
« majorités » sur tout et sur rien.
Bref, Michel va devoir faire de yeux doux tant à la N-VA qu’au PS. Cela risque d’être très intéressant dans les semaines à venir, mais n’anticipons pas ! Après tout, il faut quand même bien passer les fêtes de fin d’année au calme.
Ils ont peur
Tous les partis à peu près sans exception ont peur. Peur de quoi ? Tout simplement d’élections anticipées et donc, de donner la parole aux électeurs. Tous craignent comme la peste que l’électeur, tout spécialement en Wallonie, ne les sanctionne.
A propos, connaissez-vous la meilleure ? Eh bien ! ce vendredi 21 décembre, c’est l’anniversaire commun de Michel et de De Wever.
Franchement, ces deux-là, quoi qu’on en dise, sont – et resteront, prenons le pari – copains-cochons !
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